Jean-Robert Steinmann, dirigeant d'AST Grand Lyon, partage avec nous les clés de réussite autour du rapprochement de deux services de prévention et de santé au travail. Dans un secteur de la santé au travail confronté à d'importantes évolutions, ce rapprochement est l'occasion d'offrir un service de santé renforcé, plus performant et plus efficace.

Cette opération de fusion de deux associations d'envergure paritaires pose le défi de rassembler les collaborateurs autour du projet pour réussir cette transformation. L'enjeu est donc de gérer les peurs et incertitudes des collaborateurs face au changement, en privilégiant l'écoute et le dialogue, pour favoriser l'adhésion au projet.

Cette interview s'inscrit dans le cadre de notre baromètre quadrimestriel des PME et ETI, co-réalisé par implid et Entreprise DU FUTUR. Retrouvez les résultats chiffrés de notre enquête pour le 1er quadrimestre 2024.

Vision et expérience dirigeant : interview de Jean-Robert Steinmann autour de la gestion du changement lors d'un rapprochement

Qui êtes-vous ? 

Je suis Jean-Robert STEINMANN. Je dirige AST Grand Lyon, un service de prévention et de santé au travail sur l’agglomération de Lyon qui accompagne 21 000 entreprises et 280 000 salariés.

Quel est votre enjeu de transformation ?

Le secteur de la santé au travail est confronté à d'énormes évolutions. Nous devons trouver des marges de manœuvre pour pouvoir agir et faire évoluer rapidement nos méthodes et nos actions. Pour cela, nous allons essayer de nous regrouper avec une autre entité qui a exactement la même taille que nous. Une autre association pour pouvoir offrir aux Lyonnais un service renforcé, plus performant, plus efficace.

Quelles sont, pour vous, les clés de réussite pour répondre à cet enjeu ? 

La particularité, c'est que ce sont deux associations qui sont paritaires, donc nous sommes amenés à travailler avec un rythme de décision particulier.

Un des enjeux pour nous est de trouver le bon rythme entre les réflexions associatives, le rythme associatif et la nécessité d'un bon tempo sur ce projet. C'est un point auquel nous devons être extrêmement attentifs pour que les choses soient le plus fluides possible et que les décisions arrivent avec le bon tempo.

Il nous a paru important de nous appuyer sur l'histoire, la culture de l'entreprise pour arriver à gérer ces évolutions. Nous mettons l'accent sur ce qui va continuer. Nous montrons en quoi toute l'histoire est une continuité et que ces évolutions ne viennent que s'appuyer sur tout ce qui a déjà été écrit par les générations précédentes.

Quel conseil pouvez-vous donner grâce à votre retour d'expérience ?

Toutes ces évolutions créent des angoisses et des peurs qu'il faut absolument essayer d'écouter pour pouvoir les absorber et les dépasser. Notre enjeu est d'être le plus à l'écoute possible, d'entendre les oppositions, les questionnements et y répondre. Essayer d'être plus objectif et à plat possible dans les explications qu'on apporte, de manière à rassurer les différents collaborateurs sur le succès et l'intérêt de cette opération et le fait qu'ils y trouveront toute leur place.